Même s’il est en train de prendre un essor considérable en France, avec 31 millions d’euros prêtés en 2015 et quasiment autant au seul premier semestre 2016, le crowdlending reste encore une solution de financement trop peu connue des PME et du grand public et souvent confondue avec la notion de crowdfunding.
Quelles différences se cachent derrière ces deux notions ?
Le crowdfunding, traduit littéralement en français « financement par la foule » ou plus généralement financement participatif, est un moyen de regrouper les fonds nécessaires à la réalisation d’un projet en faisant appel à un grand nombre de personnes. Ce mode de financement qui est ancien connaît une expansion forte grâce au développement d’Internet qui facilite la mise en relation des besoins de financement et de la « foule » à travers des plateformes en ligne spécialisées.
Le crowdfunding est donc un terme général, qui englobe trois formes principales de financement : le don, le capital et le prêt.
Don avec contrepartie
Le crowdfunding du don ou de la récompense relève plus du mécénat. Le donateur peut recevoir, selon les projets, un cadeau de la part du porteur de projet ou un exemplaire à un prix préférentiel du produit qu’il précommande. Le don est le mode de crowdfunding le plus répandu et connu du grand public pour financer un projet entrepreneurial, artistique ou caritatif.
Capital, ou investissement participatif
Le crowdfunding en capital, ou equity crowdfunding, est peut-être le moins connu. Il permet aux investisseurs de rentrer au capital d’entreprises non cotées. Ce sont le plus souvent des start-ups ou des petites sociétés. La différence avec l’actionnariat traditionnel est que les actionnaires peuvent être beaucoup plus nombreux et investir de très petites sommes.
Crowdlending, ou prêt participatif
Le crowdlending, ou Peer-to-Peer Lending, est un mode de financement permettant aux investisseurs particuliers de prêter directement de l’argent à d’autres particuliers ou à des entreprises. Ce type de financement s’adresse à des sociétés bien établies qui souhaitent se financer sans passer par les banques. Les prêteurs participent ainsi directement au financement de l’économie réelle et perçoivent une compensation financière sous forme d’intérêts.