Entretien avec un emprunteur #1

 

Cette semaine, le dirigeant du Florida (restaurant gastronomique situé dans le Gers) revient sur son expérience October et nous partage les dessous du financement de son projet. Pour rappel, la société a emprunté 83 000 € en janvier dernier pour financer la création de deux chambres d’hôtes supplémentaires.

En quelques mots, pouvez-vous vous présenter : quel est votre parcours et l’histoire de votre entreprise ?

Mon parcours est simple. Fils unique, j’ai grandi au sein du Florida que je dirige aujourd’hui. Je me suis engagé dès mon plus jeune âge à aider ma famille dans toutes les tâches possibles.

Après des études de commerce classiques et un programme Erasmus, je n’ai pas ressenti l’envie de revenir au « pays ». C’est tout naturellement que j’ai décidé de suivre mon idée et ma passion pour le Luxe et la Mode. J’ai d’abord travaillé chez Promostyl, bureau de recherche de Tendances, en intégrant l’équipe en qualité de stagiaire en Marketing opérationnel. Très vite, j’ai réalisé que c’était sur le terrain que j’aimais être. Au début des années 2000, j’évolue dans le groupe MaxMara comme commercial de zone « Paris/Île-de-France ».

Après une douzaine d’années à étendre et consolider le développement commercial de grands groupes comme LVMH (Kenzo), Giorgio Armani, Lanvin, j’ai décidé de rejoindre l’affaire familiale pour succéder à mon père. Enrichi de mes expériences au sein de ces grands groupes et de nombreux voyages, je me sentais apte à reprendre les rennes de la petite entreprise gasconne et faire renaître l’ADN familial. Je deviens ainsi la 4ème génération à diriger Le Florida.

Pourquoi vous êtes-vous tourné vers le financement participatif ?

Je suis partie d’un constat simple : les banques ne font plus leur travail. Elles ne financent plus ou sont frileuses.

Étiez-vous réticent à emprunter sur une plateforme de prêt aux entreprises ? Si oui, quel a été l’élément déclencheur ?

Je fais partie de la génération Internet. Emprunter sur une plateforme de prêt m’a nullement fait peur. De nombreux articles de presse dans des journaux professionnels m’ont convaincu que ce nouveau modèle représentait le futur schéma de financement dans une entreprise.

Plus précisément, pourquoi October ?

J’ai eu une première approche positive dans la presse, puis le site internet clair où sont affichés les projets que vous financez a fini de me convaincre.

Quels bénéfices avez-vous tiré du financement sur October (croissance du CA, recrutement, nouveaux contrats / partenariats, intégration du nouveau fonds de commerce, etc.) ?

Nous avons planifié les travaux d’aménagement de 2 nouvelles chambres pour l’automne prochain !

Quelque chose vous a-t-il manqué pendant votre expérience October ? Si oui, avez-vous des recommandations ?

J’ai été impressionné par la rapidité de réalisation du projet. C’est pour une fois moi qui ai manqué de temps et qui n’ai pas été aussi réactif, faute de temps. Pour avoir déjà négocié un prêt avec une grande banque française 2 ans auparavant, c’est le jour et la nuit.

D’un côté, un système lent et archaïque, des interlocuteurs clairement pas au niveau et que l’on semble déranger. De l’autre, une équipe jeune et réactive (même si jamais rencontrée), des échanges pertinents et une grande écoute, un dossier solidement constitué et un travail bien ficelé. Tout se fait en transparence et clairement affiché.

Enfin, la notion de financement « participatif » s’inscrit dans une démarche collective et communautaire où l’entre-aide prime au-delà des intérêts généraux ou des dogmes bancaires fermés.

Pour finir, avez-vous un dernier conseil à donner aux entrepreneurs et dirigeants qui nous lisent ?

Clairement, foncez. Dépassez vos préjugés.