La Révolution Fintech – Episode 1 : Naissance des plateformes de prêt

Faciliter le prêt entre les entreprises et les épargnants 

Lorsque des particuliers prêtent de l’argent directement à une entreprise, on parle de financement participatif. L’entreprise rembourse la somme empruntée directement aux prêteurs selon un échéancier et un taux d’intérêt prédéfinis. Tout se passe comme pour un prêt classique à la différence importante qu’il n’y a pas de banque entre ces deux parties.

Les plateformes de prêt en ligne facilitent cette nouvelle relation en rapprochant des entreprises ayant un besoin de financement et des particuliers voulant investir leur épargne. Elles jouent un vrai rôle d’intermédiaire de confiance en analysant les projets d’entreprises en détail et en évaluant le niveau de risque pour les prêteurs.

Les plateformes de prêt gèrent également l’ensemble des flux financiers associés : la collecte des investissements de prêteurs puis les remboursements réguliers des emprunteurs et leur redistribution aux prêteurs.

Grâce aux dernières évolutions technologiques, la gestion de ces flux financiers est devenue plus fiable et plus simple.

D’où viennent les plateformes de prêt ?

Zopa, la première plateforme de prêt en ligne a été lancée en 2005 au Royaume-Uni 🇬🇧: elle permettait à des particuliers d’accorder des prêts à d’autres particuliers. Deux ans plus tard, en 2007, la plateforme de prêt en ligne OnDeck était la première à proposer des prêts aux petites et moyennes entreprises (PME) américaines 🇺🇸.

Après un développement rapide au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, les plateformes de prêt se développent dans toute l’Europe 🇪🇺. En France, le gouvernement publie en mai 2014 une ordonnance mettant fin au « monopole bancaire » sur le prêt aux entreprises et autorisant la création des plateformes de prêt en ligne. Un décret est ensuite publié en octobre 2014 pour encadrer le développement de ces plateformes. Il fixe à 2 000 € maximum (initialement 1 000 €) le montant que peut prêter un particulier à un projet d’entreprise et à 1 000 000 € le montant maximum pouvant être emprunté par une entreprise via une plateforme auprès de particuliers.

Dans d’autres pays d’Europe, la réglementation a également évolué en faveur du développement des plateformes de prêt. En Espagne 🇪🇸 par exemple, le gouvernement a voté en avril 2015 une réglementation encadrant les activités de financement participatif aux petites et moyennes entreprises (PME). En votant cette loi, l’Espagne est devenu l’un des pays européens les plus avancés dans la mise en place d’un cadre réglementaire clair et favorable au développement de ce nouveau mode de financement.

Déjà plusieurs centaines de millions d’euros de prêts accordés aux entreprises européennes

Les entreprises françaises et européennes se financent de plus en plus sur les plateformes de prêt. En Europe (hors Royaume-Uni), le montant des prêts accordés à des entreprises via des plateformes a atteint 198 millions d’euros en 2016.

En France, le montant des prêts accordés à des entreprises en 2016 via des plateformes a atteint 76,4 millions d’euros, en croissance de 153% par rapport à 2015. Lendix, la plateforme numéro 1 en volume prêté en France et en Europe continentale avec une présence en Espagne et Italie, a dépassé en février 2018 la barre des 150 millions d’euros prêtés pour plus de 350 projets financés depuis son lancement. Un nombre croissant d’entreprises françaises et européennes font confiance aux plateformes de prêt et y trouvent une source de financement alternative fiable pour développer leur activité.