La réglementation d’octobre 2014 a ouvert la porte au crowdlending en France. Elle impose aux plateformes un certain niveau de transparence. Elles sont par exemple tenues de publier des statistiques trimestrielles de manière accessible sur leur site ; ces informations comprennent en agrégé le montant et le nombre de dossiers financés, ainsi que les retards et les défauts.
C’est une des grandes différences entre ces plateformes et les banques, dont l’opacité a mené à bien des dérives. Le prêt est une affaire de confiance entre prêteurs, plateforme et emprunteurs ; pour les plateformes, encore jeunes, la transparence est l’un des piliers de la confiance – comme l’a noté le site d’information financière CBanque.com, la plupart d’entre elles jouent le jeu et font un véritable effort dans ce domaine.
Certaines cherchent cependant à aller plus loin que ce que la loi leur impose. C’est le cas de Lendix, la plateforme lancée il y a un an par Olivier Goy et qui s’est imposée comme leader sur ce marché naissant, grâce à sa communauté de prêteurs qui a déjà soutenu des entreprises aussi variées qu’Alain Ducasse Entreprise, 5àSec, Saint Jean Industries, Caen Echafaudages, l’hôtel Mathis ou l’Experimental Cocktail Club.
« Aujourd’hui, nous donnons un accès libre et complet au portefeuille – à tout prêteur, existant ou potentiel, avec une information détaillée sur chaque ligne. C’est grâce à cette information, notamment sur les incidents éventuels, que les épargnants pourront vraiment décider si une plateforme propose des projets de qualité auxquels ils peuvent accorder des prêts, en confiance. Ils peuvent ensuite choisir les projets qui leur plaisent, avec une idée beaucoup plus claire des rendements qu’ils peuvent espérer » annonce Olivier Goy.
Effectivement, en se rendant sur le site de la plateforme et sur sa page Statistiques, les internautes peuvent voir des informations agrégées sur le portefeuille, mais aussi le télécharger dans son intégralité.
« Nous sommes la première plateforme à proposer une telle transparence, qui est dans l’esprit du crowdlending et qui est un vrai mouvement de fond » complète Olivier Goy.
La plateforme ne compte à ce jour aucun incident, mais la classe d’actifs est encore jeune.
« Il y aura des incidents, c’est évident et même normal. Ce qui est important, c’est que ce risque soit clairement expliqué et compris. La meilleure façon d’y arriver est de tout afficher » analyse Olivier Goy.