Et si vous essayiez de rendre l’activité de votre entreprise plus durable et responsable ?
La vie est belle que si elle est durable
Il y a quelques mois, notre co-fondateur et président Olivier Goy est parti en voyage en Antarctique pour tourner une partie du documentaire “La vie est belle”. Une petite question pour vous : à votre avis, quel a été le niveau de température le plus élevé jamais enregistré en Antarctique ? 18,3° ! Et il a été enregistré en février 2020. -11°C a été relevé en mars dernier, alors qu’il aurait dû normalement faire dans les -50°C – près de 40 degrés au-dessus de la normale ! Alors peut-être qu’entouré de manchots, Olivier n’avait pas si froid après tout. Trêve de plaisanterie, ce record montre que le réchauffement climatique s’accélère et qu’il est urgent de prendre des mesures.
D’ici 2100, la température moyenne de la planète devrait augmenter de 5°C. C’est pour éviter ce changement climatique désastreux, que l’Accord de Paris a défini un cadre mondial en limitant le réchauffement de la planète bien en dessous de 2°C. Chez October, en tant que prêteurs responsables et signataires de l’UNPRI ( Principes des Nations Unies pour les Investissements Responsables ), nous nous engageons à participer à l’effort de lutte contre le changement climatique.
Quel est l’impact de notre activité ?
En 2021, nous avons connu une augmentation de 72 % de nos revenus. Avec une telle croissance, nous devons nous assurer que notre empreinte carbone n’augmente pas au même rythme. Même si nous sommes une solution 100% en ligne, nous produisons dans nos 5 pays des émissions de carbone à travers nos dépenses quotidiennes, nos voyages et nos investissements. Cela fait beaucoup de choses à mesurer.
La signature du Climate Act marque notre ambition d’aller plus loin dans notre engagement écologique. Le Climate Act est une initiative lancée en 2019 par Shine, un fournisseur français de comptes pro en ligne, la communauté Climate Act rassemble près de 300 startups et scale-ups engagées dans la réduction de leurs émissions de carbone et de leur impact environnemental. Le Climate Act nous donne des étapes et un programme pour commencer notre voyage vers une entreprise plus responsable :
- Mesurer notre empreinte carbone
- Partager l’analyse et les résultats
- Élaborer un plan d’action pour limiter nos émissions
Par ailleurs, nous avons également signé l’initiative Planet Tech’Care avec 528 partenaires de plusieurs secteurs – institutions financières et économiques, organisations professionnelles, écoles, associations, fondations, think tanks, etc. Avec cette initiative, nous voulons soutenir les entreprises qui souhaitent intégrer la technologie numérique dans leur trajectoire d’impact environnemental.
Qu’est ce que l’empreinte carbone ?
La définition de l’empreinte carbone est la quantité de gaz à effet de serre émise par l’activité, ou par la production d’un produit ou d’un service. Ce calcul est très utile pour mesurer notre impact sur le changement climatique. En France, la réalisation d’un bilan carbone n’est obligatoire que pour les entreprises privées de plus de 500 employés, mais October a décidé de se prêter volontairement à l’exercice.
Pour accomplir cette première mission, nous avons basé notre bilan carbone sur la méthodologie Bilan Carbone certifiée par l’ADEME – Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie- sur la norme ISO, le protocole GES (Gaz à effet de serre) et la démarche GES. L’objectif était de mesurer toutes les émissions de gaz à effet de serre (GES) physiquement nécessaires à l’activité de notre entreprise, du scope 1 au scope 3.
💡 À propos des champs d’émission
Le GHC Protocol Corporate Standard a classé les émissions en trois scopes:
- Le scope 1 couvre les émissions directes des sources détenues ou contrôlées.
- Le scope 2 couvre les émissions indirectes provenant de la production d’électricité achetée, de vapeur, de chauffage et de refroidissement consommés par l’entreprise.
- Le scope 3 comprend toutes les autres émissions indirectes qui se produisent dans la chaîne de valeur d’une entreprise : achat de produits et de services, déplacements des employés, etc.
C’est parti pour une activité plus durable !
Chez October, nous avons souhaité étudier nos émissions de carbone de janvier à décembre 2020, sur l’ensemble de nos 5 pays (France, Espagne, Italie, Allemagne, Pays-Bas). Durant l’été 2021, nous avons envoyé à tous les employés un questionnaire sur leur activité en 2020. Les questions portaient sur une série de sujets liés à leur comportement responsable et à leur impact : leur conscience environnementale, leur travail, leurs déplacements, la distance, leurs équipements et leurs repas afin de comprendre comment nous pouvions ensemble rendre l’activité d’October plus durable
Nous avons également répondu à des questions sur nos dépenses, nos fournisseurs et l’utilisation de solutions numériques, et nous avons soumis nos comptes aux analystes.
💡 Pour calculer nos émissions de carbone, chaque activité ou dépense est convertie en kilos de CO2 grâce à ce que nous appelons des facteurs d’émission. Par exemple, nous pouvons convertir en kilos de CO2 le nombre de kWh consommés ou la dépense en € liée à une consommation (ratio monétaire).
- Par exemple, pour 1kwh d’électricité en France, 0,052kg de CO2 est émis. Ou encore, pour 1€ dépensé en électricité, 0.37kg de CO2 est émis.
⇒ Cette annotation se lit comme 0.37kCO2e (e = équivalent).
L’emprunte carbone de l’entreprise October
685 tCO2e*
Si nous essayons de représenter ce montant sur des échelles qui nous sont plus familières, tirées de notre vie quotidienne, cela correspondrait à :
- 🚗 90 voyages autour du monde en voiture diesel
- ✈️ 190 voyages Paris-New York
- 🌳 La consommation de CO2 par 12 462 m2 de forêt française mature
Oh oui, ça parait énorme. Mais essayons de bien comprendre quelles sont les principales catégories d’émissions…
- 76 % de nos émissions proviennent de nos achats, avec 521tCO2, qui sont principalement l’achat d’études et de services et la rémunération des intermédiaires, tels que les cabinets d’audit, de comptabilité et d’avocats avec lesquels nous travaillons.
- L’hébergement et la restauration, avec 51 tCO2e, arrivent en deuxième position. Il est intéressant de voir que les amateurs de viande rouge, bien qu’ils ne représentent pas les plus grandes dépenses pour cette catégorie, sont ceux qui émettent le plus (15 673kCO2e). #Devenezflexitarien
- Les achats numériques – services numériques, cloud et services d’hébergement – arrivent en troisième position avec 45tCO2.
- En tant qu’entreprise technologique, nous dépendons de fournisseurs numériques, tels que AWS, MongoDB ou Mailgun, pour prendre en charge notre infrastructure, notre base de données et nos demandes. Ces fournisseurs représentent 12tCO2.
- Nous utilisons également au quotidien des solutions numériques et SaaS pour simplifier et accélérer nos échanges (Dropbox, Slack, Zoom, Intercom…). Elles représentent 32tCO2 dans notre empreinte.
Tous ces services génèrent des émissions de carbone responsables de l’effet de serre.
La bonne nouvelle est que l’intensité de carbone des employés October est inférieur à la valeur moyenne et médiane comparée aux autres entreprises utilisant le même outil de mesure.
Intensité de carbone des employés chez October = 1.35 tonne de CO2e / employé
Ce calcul de l’intensité carbone des employés ne prend en compte que les émissions liées aux employés : déplacements domicile-travail, repas, achats informatiques, bureau et télétravail. Les voyages d’affaires et les déplacements domicile-travail ont effectivement été bas en 2020 chez October, principalement en raison des restrictions liées à la pandémie et à la généralisation du télétravail. Cela explique pourquoi notre intensité carbone par employé est inférieure à la moyenne.
Cette étude nous fait prendre conscience des conséquences de toutes nos activités et actions, elle nous permet d’identifier les domaines et activités qui représentent la majorité de nos émissions, de comprendre comment nous pouvons les diminuer et de mettre en place des plans d’action en conséquence.
Quel est le plan rendre l’activité plus durable ?
Suite à cette étude bilan carbone, l’idée est de prendre des mesures afin de limiter nos émissions carbone. Nous avons déjà mis en oeuvre des actions dont nous pouvons être fiers :
- Nous avons réduit notre consommation de papier et d’autres fournitures de bureau : nous signons tous nos contrats par voie électronique (DocuSign)
- Nous avons renforcé notre efficacité énergétique et opté pour l’utilisation d’énergies renouvelables
- Nous réduisons progressivement notre utilisation de plastiques et nous appliquons une politique de recyclage
- Nous proposons une politique flexible de télétravail – 1 à 3 jours par semaine, et dans certains cas spécifiques, nous pouvons recruter en total télétravail
- Nous avons mis à la disposition des employés une cuisine et des couverts pour les encourager à apporter leur propre nourriture et éviter de commander ou de prendre des plats à emporter
- Nous encourageons l’utilisation de moyens de transport éco-responsables avec des aménagements / incitations pour les vélos – en France, October propose à ses employés une aide financière pour la mobilité durable et un garage à vélos.
Maintenant que nous avons identifié les origines de nos émissions de carbone, nous devons agir directement à la source.
- Services et solutions numériquesNotre empreinte carbone dépend en grande partie de nos achats de services et de solutions numériques. Ce que nous pouvons faire pour réduire ces émissions, c’est choisir soigneusement nos prochains fournisseurs et donner la priorité aux fournisseurs locaux. Nous nous engageons également à une optimisation composant par composant des performances de notre plateforme pour consommer moins de ressources. Nous sommes d’ailleurs signataires du Planet Tech’ Care, un programme qui nous aide à améliorer notre empreinte carbone numérique.
- Hébergement et restauration
L’hébergement et la restauration représentent 7 % de notre empreinte carbone. Une grande partie de nos employés préfèrent les plats à emporter pour leur déjeuner. Si vous ne le saviez pas, la nourriture à emporter est responsable de la majorité de la pollution plastique dans le monde. Si nous fournissons à chaque employé une simple boîte à repas réutilisable, nous réduirons considérablement les déchets de notre entreprise et nous aurons, à notre échelle, un impact sur la pollution plastique. Encore une manière de rendre notre activité plus durable.
Si nous souhaitons faire mieux pour une activité plus durable…
✈️ Publier une politique de limitation des voyages en avion
Prendre l’avion n’était pas vraiment un problème en 2020 en pleine pandémie du COVID-19. Mais au moment où nous parlons, nous continuons chaque jour à recruter de nouvelles personnes dans nos 5 pays européens, de sorte que les voyages à travers l’Europe pourraient vraiment devenir un problème. Avec la création d’une politique de limitation des avions, nous voulons encourager tous les employés à éviter autant que possible de prendre l’avion dans le but de rendre l’activité d’October plus durable. Des règles simples peuvent être appliquées sans changer toute l’organisation. Par exemple, avant d’envisager de se rendre dans un autre pays pour une réunion, vérifiez s’il n’est pas possible de la faire en ligne. De même, s’il faut moins de 4 heures pour voyager en train, préférez le train à l’avion.
🧢 Passer à un fournisseur de goodies responsable
Pour réduire l’impact environnemental de nos produits, nous souhaitons limiter nos commandes à des goodies utiles et réutilisables. Dans cette optique, nous nous engageons à opter pour un fournisseur de goodies plus durable et plus écologique. N’oublions pas notre objectif : une activité plus durable.
Activité durable : qu’en est-il des PME que nous aidons à financer ?
En plus de faire notre propre bilan, nous voulons accompagner nos emprunteurs vers une approche plus responsable. Nous avons chez October une équipe entière dédiée au développement de la version avancée de notre score ESG basé sur des données pour nos prospects qualifiés. C’est d’ailleurs l’un de nos OKR (Objective Key Results) de cette année, afin qu’ensemble nous puissions viser une activité plus durable.
Quelles sont les nouveautés pour les emprunteurs ? Lors du processus de demande de prêt, nous demanderons systématiquement aux emprunteurs des informations quantitatives relatives à leur impact climatique et environnemental. Les indicateurs cibles ont été spécifiquement choisis pour couvrir les exigences fixées par la dernière réglementation européenne en matière de finance durable : le Sustainable Finance Disclosure Regulation (SFDR) et la Taxonomie européenne. Par exemple, l’évaluation des émissions de carbone fera bien partie du nouveau score ESG October. Nous pourrons ainsi suivre les émissions de nos emprunteurs dans les trois domaines des gaz à effet de serre, les comparer aux moyennes de leur secteur et de leur pays, identifier leurs bonnes performances et celles qu’ils devraient plutôt améliorer.
Plus que de la sensibilisation, nous voulons changer la façon de financer les entreprises pour tendre vers une activité plus durable. Ce score aura un impact sur le scoring de l’emprunteur et déterminera la tarification. Au final, nous espérons soutenir la croissance d’entreprises plus durables.
Nous venons juste de commencer notre voyage vers une activité plus durable, il y a encore beaucoup de chemin à parcourir avant d’avoir un réel impact et de rendre l’activité d’October plus durable. Nous espérons aujourd’hui inspirer et encourager d’autres entreprises à faire de même.
*Nous avons inclus dans l’empreinte de notre entreprise toutes les émissions qui sont mesurées dans les scopes 1, 2 et 3 chez October. Le scope 3 se limite aux émissions issues des activités en amont et en aval d’October : achat de produits et services et déplacements des employés, etc. Nous avons retiré du scope 3 les émissions de l’activité de notre portefeuille, car nous ne pouvons pas mesurer ni contrôler avec précision tout l’impact carbone induit par un choix d’investissement. Données basées sur les bilans carbone réalisés par la solution en ligne Sami, certifiée par l’ADEME (l’agence publique française pour la transition écologique), en conformité avec la norme ISO, le protocole GES et la démarche GES.