Étude de cas #1 : Échapper à des engagements bancaires non justifiés

A l’occasion de la sortie du 2ème livre blanc de October, nous avons le plaisir de vous exposer 3 études de cas réelles mais anonymisées. Zoom aujourd’hui sur la société X qui a recours à une plateforme de prêts pour échapper à des engagements bancaires non justifiés dans le cadre du financement d’une acquisition. Retrouver le livre blanc complet ici.

 

ACTIVITÉ

La société X est une société financière spécialisée dans la gestion de patrimoine. L’entreprise réalise environ 10 millions d’euros de chiffre d’affaires, 1,2 million d’euros de résultat d’exploitation et 800 000 € de résultat net. Point fort important de son modèle économique, elle a une visibilité de 6 ans sur son résultat net. En d’autres termes, sauf accident, elle est assurée d’un minimum de 800 000 € de bénéfice pendant les 6 années à venir.

La problématique du moment ? Emprunter 1,3 million d’euros pour procéder à une croissance externe d’un million d’euros payé immédiatement et 300 000 € pour payer une clause d’earn-out dans 2 ans aux vendeurs. L’activité achetée bénéficie d’un modèle économique similaire au sien.

 

LA SOLUTION BANCAIRE ET SES LIMITES

Une banque de la place fait une offre très compétitive à cette belle entreprise. Commission de montage de 1,58% HT, taux d’intérêt égal à Euribor + une marge de 1,5%, commission de non utilisation (pour le paiement de la clause de earn-out dans 2 ans) de 0,5%.

Mais, c’est là que le bât blesse, elle exige des engagements très stricts… En l’occurrence, le résultat net ne devra jamais descendre au dessous de 720 000 € et surtout la trésorerie de l’entreprise devra toujours rester au dessus de 1 million d’euros. Sinon, la banque pourra exiger le remboursement anticipé total du prêt.

 

LA PROBLÉMATIQUE

Si l’offre est financièrement imbattable, elle présente plusieurs problématiques pour les dirigeants de la société X.

  • Le maintien d’une trésorerie minimale couplé à l’augmentation de leur BFR leur impose de se priver pendant 2 ans de dividende alors même que les actionnaires vivent principalement de celui-ci.
  • Ils se sentent sous une pression énorme en cas de dérapage avec une clause sur le résultat net leur interdisant tout investissement productif significatif. Cela leur impose une gestion trop conservatrice et les prive de leur liberté d’action.
  • Si l’offre Euribor + 1,5% est attractive, il conviendra de se couvrir contre une hausse des taux, couverture particulièrement chère au moment de l’opération (car les taux historiques sont bas et une hausse se dessine à court terme).

 

LA RÉPONSE POSSIBLE D’UNE PLATEFORME DE PRÊTS

En proposant un prêt à taux fixe à 4,75% d’un million d’euros sans autres conditions, la plateforme répond à de nombreuses objections soulevées par l’offre bancaire.

  • L’absence d’engagement donne une liberté totale à la société X et permet aux actionnaires de continuer à percevoir des dividendes normalement. Après tout, quelle est la logique de prêter un million d’euros si vous exigez le blocage de cette somme par ailleurs ? À prêter sans risque, on gagne sans justification !
  • L’offre est à taux fixe. Son coût final est donc clair et connu dès le départ.
  • Il n’y a pas de commission de non utilisation. Si besoin, l’entreprise empruntera 300 000 € pour payer l’earn-out dans 2 ans. Et quand on y réfléchit bien, le paiement de cette option ne servait à rien dans le cas bancaire. En effet, soit X voyait son résultat tomber au dessous de 720 000 € et il lui fallait rembourser par anticipation, soit X voyait son résultat bondir et l’acquisition serait autofinancée, soit X voyait son résultat se maintenir et n’importe qui sera prêt à lui prêter 300 000 € dans 2 ans. Bref, une option inutile que la banque réussit seulement à imposer car elle a la main sur les engagements…

Seul inconvénient de l’offre de la plateforme, un surcoût avant impôt sur les sociétés de 30 000 € sur la totalité de la durée du prêt (soit un coût net limité à 20 000 € pour les actionnaires).

Un prix de la liberté (de se verser des dividendes, d’investir pour se développer, de faire de nouvelles acquisitions,…) plus que raisonnable.